Hugo modérateur
Nombre de messages : 5096 Age : 34 Localisation : Beine-Nauroy (51) Date d'inscription : 10/02/2007
Caractéristiques Statut: Compétiteur Dans le cyclisme depuis: 2004 L'équipe que je supporte: Cofidis
| Sujet: Corticoïdes : «On retourne 20 ans en arrière !» Dim 11 Jan - 14:11:45 | |
| En 2009, on va suivre le danger d'un retour massif des corticoïdes dans le peloton. Le Dr Gérard Guillaume, spécialiste du sujet et médecin de la Française des Jeux, explique à www.cyclismag.com que le nouveau Code mondial antidopage autorise les dérives des injections et remet en cause l'existence du Mouvement pour un cyclisme crédible (MPCC). Propos recueillis par Pierre Carrey Cyclismag : Qu'est-ce que le nouveau Code antidopage va changer en pratique ? Dr Gérard Guillaume : Le recours des corticoïdes devient libre. Un athlète pourra en utiliser grâce à une simple "déclaration d'usage", sans argumenter sur les motifs thérapeutiques. S'il est sujet à un asthme à l'effort, il devra déclarer l'usage de salbutamol ou de molécules équivalentes, et se soumettre à des tests médico-scientifiques pour justifier la validité de sa demande. Ce point-là du code mondial me semble être une bonne chose. Pour le reste, il est désormais facile d'utiliser les corticoïdes sous forme d'injection et de les détourner à des fins dopantes.
« JE PROPOSE QUE LE MPCC CONSERVE LES MÊMES RÈGLES »
Depuis sa création en 2007, le Mouvement pour un cyclisme crédible lutte contre les infiltrations de "corticos". Le nouveau code mondial remet-il en cause cette association ? L'existence de ce mouvement repose en grande partie sur l'interdiction des corticoïdes. Nous les interdisons 15 jours avant le départ des grands tours ainsi que pendant si un coureur est obligé d'y recourir. Parfois, il s'agit bien d'une nécessité thérapeutique, ne tombons pas dans la paranoïa ! Dans ce cas, le coureur doit prendre du repos, pour que le produit fasse de l'effet et pour éviter les effets secondaires. Le MPCC proscrit également l'usage de molécules qui trouvent un équivalent sous forme injectable, pour éviter la confusion et les possibles détournements à des fins dopantes.
Le MPCC est donc menacé ? Je ne sais pas ce que nous allons faire. Les dirigeants vont bientôt se rencontrer. Je propose que nous conservions les mêmes règles et que nous demandions une réunion avec l'AIGCP [l'Association internationale des groupes cyclistes professionnels, dont le président Eric Boyer est poussé à la démission par des équipes extérieures a MPCC, NDLR]. Mais l'Agence mondiale antidopage a force de loi sur la planète. Je crains que nous soyons obligés de nous aligner sur son règlement.
Comment convaincre les responsables des autres équipes, qui restent jusqu'ici attachées aux infiltrations de corticoïdes ? C'est vrai, je ne me fais pas beaucoup d'illusions. Dans cette affaire, on risque de se retrouver comme Don Quichotte face aux moulins à vent...
« LES ALTERNATIVES EXISTENT »
Vous avez discuté du nouveau code avec des représentants de l'Agence mondiale antidopage et de l'Agence française de lutte contre le dopage. Comment expliquent-ils la libéralisation des "corticos" ? Ils invoquent trois raisons. La plus délirante et la plus fallacieuse, c'est que les AUT abrégées exigeaient trop de papiers à remplir. Ensuite, on avance la différence de culture sur le sujet entre les pays latins et les pays anglo-saxons. Ces derniers sont aujourd'hui à la tête des principales institutions [l'AMA est présidée par l'Australien Joe Fahey, l'UCI par l'Irlandais Pat McQuaid, etc, NDLR]. Le troisième argument, c'est que les corticoïdes représentent le traitement le plus économique, le plus accessible pour la majorité des pays, donc le plus équitable. Scientifiquement, c'est indéfendable.
Existe-t-il des alternatives aux infiltrations de corticoïdes ? Oui. On peut utiliser l'acupuncture, l'homéopathie, un traitement local, un laser, des ondes électromagnétiques... Ces traitements ne sont pas tous plus chers et ils se révèlent au moins aussi efficaces. Certes, les corticoïdes font leurs preuves, mais plutôt à très court terme. Souvent, les praticiens en font un mode thérapeutique privilégié et massif parce qu'ils ont la flemme de penser autrement. Selon une étude, un rhumatologue dispense 1100 injections par an. Pour ma part, face à des patients parfois plus "durs" que la moyenne, je me limite à moins d'une infiltration par semaine. Et depuis que j'exerce dans le milieu cycliste, je m'en suis tenu à trois en 15 ans.
Quels sont les risques qu'un sportif encourt pour sa santé s'il détourne les "corticos" ? Avec une infiltration intra-articulaire ou para-articulaire, il fragilise ses tendons à court terme. Voilà l'une des origines des nombreuses ruptures de ligaments chez les footballeurs et les rugbymen. Mais le risque le plus important, c'est l'insuffisance surrénalienne. Lorsqu'un sportif subit une chute et des traumatismes comme une intervention chirurgicale, les glandes surrénales ne peuvent plus faire face.
« LE CYCLISME N'EST PAS LE SPORT LE PLUS TOUCHÉ »
Avant le dernier Tour de France, le médecin fédéral Armand Mégret a tiré la sonnette d'alarme sur l'usage des corticoïdes. Assiste-t-on à une recrudescence dans le peloton français ? Au contraire l'usage régresse. D'ailleurs, il ne faut pas croire que le vélo soit le sport le plus touché. C'est même un de ceux qui se restreint le plus ! En tant qu'expert auprès de l'AFLD, je constate que d'autres disciplines, plus traumatisantes que le cyclisme, utilisent des corticoïdes parfois tous les jours - ou presque ! Dans le football, on voit quasiment les athlètes infiltrés dans les vestiaires pour pouvoir jouer la deuxième mi-temps...
Donc, à ce jour, le dopage aux "corticos" a reculé dans le cyclisme ? Oui, mais avec le nouveau code mondial, la situation risque fortement d'évoluer.
Les plus gros scandales récents concernent le dopage sanguin : EPO, transfusions... On pense - mais cela n'a jamais été démontré scientifiquement - que les corticoïdes accroissent les effets de l'EPO. Donc, l'usage dopant de ces deux produits se complète. D'autres n'utilisent que des corticoïdes, que l'on considère maintenant comme "le dopage du pauvre".
Vous êtes inquiet pour 2009 ? Je suis très inquiet. Sincèrement, on retourne au moins 20 ans en arrière. On va retrouver le même état d'esprit que dans les années 80. Les coureurs de la Française des Jeux commencent déjà à me poser des questions : "Est-ce que certains vont en profiter pour tricher ?" Je ne leur cache pas la réalité : le nouveau code est une porte ouverte aux tricheurs.
| |
|
euskal29 membre5
Nombre de messages : 4902 Age : 33 Localisation : Brest..Enfin Le Relecq Kerhuon plutot Date d'inscription : 24/08/2006
Caractéristiques Statut: Compétiteur Dans le cyclisme depuis: 2004 L'équipe que je supporte: Euskaltel - Euskadi
| Sujet: Re: Corticoïdes : «On retourne 20 ans en arrière !» Dim 11 Jan - 23:11:04 | |
| tricher pour moi c'est qqchose qui n'ets pas autorisé or la sa l'est...Donc la c'est un peu debile mm si 'jai pas tout lu ce truc.. | |
|
Hugo modérateur
Nombre de messages : 5096 Age : 34 Localisation : Beine-Nauroy (51) Date d'inscription : 10/02/2007
Caractéristiques Statut: Compétiteur Dans le cyclisme depuis: 2004 L'équipe que je supporte: Cofidis
| Sujet: Re: Corticoïdes : «On retourne 20 ans en arrière !» Lun 12 Jan - 23:15:52 | |
| c'est débile de moins contrôler les corticos. seules les équipes du mpcc seront pénalisés (et aussi les coureurs propres bien sûr) | |
|
basso74 Admin
Nombre de messages : 5269 Age : 31 Localisation : fillinges haute-savoie Date d'inscription : 09/11/2006
Caractéristiques Statut: Compétiteur Dans le cyclisme depuis: 2003 L'équipe que je supporte: Team CSC
| Sujet: Re: Corticoïdes : «On retourne 20 ans en arrière !» Mar 13 Jan - 21:04:54 | |
| de toute façon, il doit y en avoir pas mal qui sont sur l'EPO 4e génération donc... en plus ça fait vraiment ch"" on peut jamais avoir une db sur pcm qui tienne la route !! | |
|
Contenu sponsorisé
| Sujet: Re: Corticoïdes : «On retourne 20 ans en arrière !» | |
| |
|