L'ancien maillot jaune du Tour de France, Michael Rasmussen, accuse Rabobank et la presse française de lui avoir volé la victoire.
Dans un entretien au quotidien danois Politiken, Rasmussen affirme qu'il avait course gagnée à l'issue de sa victoire dans la 16e étape mercredi jugée à l'issue de l'ascension du col d'Aubisque, dans les Pyrénées. "Je maîtrisais alors vraiment la course. Mais on m'a volé la victoire. Et ce n'est pas un secret que je suis furieux contre le manager de Rabobank, Theo De Rooy. C'est à sa seule initiative que la décision (de l'évincer de la compétition) a été prise", affirme-t-il.
Rasmussen, 33 ans, a sollicité l'assistance d'un avocat et ne souhaite plus s'exprimer sur les zones d'ombre entourant son entraînement en juin dernier et sa soustraction aux contrôles antidopage inopinés. Le coureur danois avait indiqué en juin le Mexique (le pays de son épouse) comme lieu d'entraînement alors qu'il se trouvait en Italie où il aurait été reconnu par un ancien coureur, Davide Cassani, devenu consultant à la télévision publique italienne.
"Cela fait 24 heures que j'ai été évincé du Tour de France, je suis très, très déprimé. Et je ne comprends toujours pas ce qui s'est passé", confie-t-il encore. "Mais je peux garantir que ma carrière de cycliste n'est pas terminée", assure-t-il. Le coureur dénonce par ailleurs la presse française dont "la haine" à son égard est selon lui à l'origine des huées du public qui l'ont accueilli lors de la dernière étape, le jour de son départ du Tour. Rasmussen a remporté à deux reprises le maillot à pois de meilleur grimpeur (2005 et 2006) et s'est adjugé quatre étapes au total sur le Tour de France (1 en 2005, 1 en 2006, 2 en 2007). Il porte les couleurs de l'équipe Rabobank depuis 2003.