Une semaine après la fin du Tour de France, le cyclisme reprend ses marques en Espagne et retrouve la montagne avec la célèbre Clasica San Sebastian. Assimilant la difficulté des cols basques et des plaines venteuses bordant l'Océan Atlantique, cette épreuve ne sourit qu'aux audacieux. Ainsi, Paolo Bossoni (Lampre) se met à l'attaque dés le kilomètre 30 et est poursuivi par Mauro Facci (Quick Step), Francesco Belotti (Crédit Agricole) et trois hommes de la formation Euskaltel, l'équipe régionale ce samedi. Au fil de la journée, le groupe de tête s'amplifie et comprend jusqu'à 30 coureurs en son sein.
Au pied du Jaizkibel, col de 1ère catégorie et souvent passage décisif pour le vainqueur de la Clasica, les hommes de tête, emmenés par José Luis Aroeta (Ag2r), comptent plus d'une minute 30 d'avance sur le peloton qui reste sous le contrôle des Caisse d'Epargne. Le travail de l'équipe espagnol ne suffit cependant pas à reboucher le trou creusé par le groupe de tête qui se scinde dans l'ascension du col. Quatre coureurs prennent l'ascendant : Jurgen Van De Walle (Quick Step), Michael Albasini (Liquigas), David Lopez Garcia (Caisse d'Epargne) et José Luis Arrieta. Lopez Garcia lâchera quelques kilomètres plus loin tandis que le trio de tête passe au sommet du Jaizkibel avec plus d'une minute d'écart par rapport au premier groupe de poursuivants, dont les esprits séchauffent suite aux multiples tentatives de Riccardo Ricco', José Angel Gomez Marchante et Juan José Cobo (Saunier Duval).
Il faut attendre l'Alto de Gurutze pour qu'il y ait une quelconque animation. Le groupe de poursuivants est mené par Frank Schleck (CSC) avant qu'Alejandro Valverde (Caisse d'Epargne) ne place deux mines qui ne changeront pas la configuration du groupe, à part le retour du trio de tête dans ce mini-peloton qui commence à penser dur comme fer à la victoire finale. Dans la descente de Gurutze, Leonardo Bertagnolli (Liquigas) et Juan Manuel Garate (Quick Step) parviennent à se démarquer du peloton et se relaient en grande pompe vers San Sebastian. A l'arrière, on s'observe et les équipes ne s'entendent pas pour revenir sur le duo.
Carlos Barredo (Quick Step) et Mikel Astarloza (Euskaltel) sortent à 6 kilomètres du finish mais l'écart est dédjà d'une demi-minute avec les hommes de tête qui semblent avoir fait le plus gros en vue de la victoire sur cette épreuve. Carlos Sastre (CSC), Alejandro Valverde et Alessandro Ballan (Lampre) les rejoignent ensuite mais le duo de tête est déjà sous la flamme rouge. Bertagnolli est devant et Garate le laisse rouler, préférant la jouer tactiquement. Garate lance le sprint à 350 mètres de la ligne mais Bertagnolli confirme sa belle pointe de vitesse et s'impose sans grande difficulté devant le public basque, laissant la deuxième place à son adversaire et la troisième à Alejandro Valverde.
1 Leonardo Bertagnolli (Ita) Liquigas
2 Juan Manuel Gárate (Spa) Quick.Step Innergetic
3 Alejandro Valverde (Spa) Caisse d'Epargne
4 Alessandro Ballan (Ita) Lampre-Fondital
5 Carlo Scognamiglio (Ita) Milram
6 Mikel Astarloza (Spa) Euskaltel-Euskadi
7 Carlos Sastre (Spa) Team CSC
8 Iñigo Landaluze (Spa) Euskaltel-Euskadi
9 Xavier Florencio (Spa) Bouygues Telecom
10 Giovanni Visconti (Ita) Quick.Step Innergetic
Sujet: La classica san sebastian, entre italiens et espagnols? 
Sam 4 Aoû - 18:05:24
