pour les fans de chavanel (donc uniquement pour moi
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Interview de Sylvain CHAVANEL
Heureux. Ce soir, Sylvain CHAVANEL est heureux. Il vient de s’imposer pour la 1ère fois de la saison, lors de la dernière étape du Tour Méditerranéen, l’épreuve chère à Lucien Aimar, son créateur. Lucien qui, ce soir, tourne la page d’un cyclisme auquel il n’adhère plus. Merci Lucien.
Heureux donc. Sylvain vient à peine de couper son effort. Il n’a même pas le temps de récupérer que ses co-équipiers arrivent les uns après les autres. Le sourire aux lèvres. L’équipe COFIDIS se retrouve au grand complet. Embrassades, étreintes, félicitations. Tout y est. Le bonheur est communicatif et les supporters, les passionnés de vélo se pressent autour de ce groupe rouge et blanc. Autographes, photos, mots d’encouragements, c’est le vélo comme nous l’aimons.
J’arrive tant bien que mal à m’approcher de la vedette du jour. Me reconnaissant, Sylvain, malgré le vent frais et les risques d’un coup de froid m’accorde à chaud une interview. Celle d’une victoire indiscutable acquise en costaud, en coureur expérimenté. Acquise par un homme qui vient d’être père pour la seconde fois, un fils encore. Maxence.
Le bonheur, Sylvain, ce soir se conjugue au pluriel.Vélo-club.Net : Quelles sont, à chaud, vos impressions après cette victoire ?Sylvain CHAVANEL : « J’ai beaucoup travaillé cet hiver. J’ai consenti aussi beaucoup de sacrifices. Je savais par ailleurs que me positionner pour le classement général, c’était encore trop dur pour moi. C’est pour cela que je voulais viser une étape. Ce soir c’est fait mais je suis un peu déçu. »
V.C : Pourquoi ?S.C : Je voulais montrer aux spectateurs mon bonheur d’être père depuis trois semaines de mon bébé, un petit garçon âgé à peine de trois semaines. Je n’ai pas pu faire le geste traditionnel sur la ligne d’arrivée. »
V.C : Quel est son prénom ?S.C : « Maxence ! Mais ce n’est pas grave. J’espère que tous ses sacrifices amèneront d’autres victoires. »
V.C : Comment s’est déroulée cette étape ?S.C : « C’était difficile. Surtout sur le plan psychologique. Mais je n’ai pas craqué. J’ai beaucoup travaillé les sprints. Avec Vincent VILLERIUS. J’étais assez confiant d’autant plus qu’IGNATIEV n’est pas considéré comme un coureur très rapide. »
V.C : La dernière ligne droite était contre le vent. N’était-il pas dangereux de lancer le sprint en premier ?S.C : « J’avais la force et c’est passé. Ca va sauf que je vais louper mon avion ce soir. »
V.C : Quelle est votre prochaine course ?S.C : « Le tour d’Algarve mercredi. Il dure cinq jours et j’espère sortir bien de cette semaine de course. J’espère ensuite faire un bon Het Volk et un bon Paris – Nice. »
Propos recueillis par Frantz DelagrangeLe podium protocolaire lui sourit enfin. Et c’est en premier qu’il monte sur celui-ci. Les bras levés en signe de victoire. Peu après, complice des autres coureurs qui porteront pour un an les maillots distinctifs de cette épreuve, que Sylvain arrosera consciencieusement les spectateurs amassés au pied du podium et les organisateurs de la course. Même Daniel MANGEAS, que l’on ne présente plus, a eu droit à son bain de champagne. Le bonheur, un soir d’hiver en Méditerranée, se partage. Surtout lorsqu’il se conjugue au pluriel.