Dans la foulée d'une réunion tenue secrète hier après-midi au siège du Comité Olympique National Italien, au cours de laquelle Ivan Basso a décidé d'en finir avec le mensonge, une conférence de presse a été tenue ce midi à Milan. L'Hôtel Michel-Ange a été assailli par la presse transalpine, accourue à la rencontre du champion, qui s'est présenté en jeans et chemise bleue derrière les micros, accompagné de son avocat Massimo Martelli. Mais le discours auquel s'attendait l'assemblée n'a pas été dans le sens des déclarations faites hier à Rome. Devant la presse, Ivan Basso a affirmé n'avoir jamais eu recours au moindre produit dopant mais s'être laissé aller à un moment de faiblesse en prenant contact avec le docteur Eufemanio Fuentes. Les poches de sang saisies à Madrid n'auraient dû servir que pour le Tour de France.
"J'ai seulement été tenté par le dopage, a déclaré Ivan Basso. Dans ma carrière, je n'ai jamais assimilé la moindre substance dopante et je n'ai pas fait non plus recours à l'autotransfusion. Je me suis tourné vers le docteur Fuentes dans un instant de faiblesse, mais j'ai conscience que le fait d'être tenté par le dopage soit assimilable à un acte de dopage. Je purgerai donc ma peine avant de retourner faire le travail que j'ai toujours aimé. Devant le CONI, j'ai simplement admis une tentative de dopage en vue du Tour de France 2006. J'ai toujours gagné de manière propre et j'ai l'intention de recommencer à courir. Je saurai me montrer honnête et respectable à mon retour dans les pelotons, et je veux croire que l'on m'acceptera encore. L'estime de mes collègues n'a pas manqué ces dernières heures, je veux à nouveau vaincre honnêtement, comme je l'ai toujours fait."
Vérité vraie ou vérité arrangée ? Toujours est-il que l'assistance a été plongée dans l'embarras à la suite des propos tenus par Ivan Basso. "Face au CONI, j'ai juste voulu assumer mes responsabilités, a conclu le Lombard. Ma famille a partagé mon choix. On a parlé de moi comme d'un repenti, comme d'un collaborateur, mais je veux préciser qu'on ne m'a rien demandé concernant d'autres personnes impliquées dans l'affaire. Je n'ai d'ailleurs jamais eu connaissance d'autres coureurs ou d'autres sportifs impliqués." De son côté, l'avocat d'Ivan Basso a expliqué que la collaboration de son client avec la justice sportive italienne portait sur les méthodes employées par le docteur Fuentes, les circonstances de sa rencontre avec le médecin et tout autre élément concernant son rapport avec lui. D'un point de vue disciplinaire, Ivan Basso risque entre un an et deux ans de suspension.
bon en fait il balance pas vraiment quoi. Le "grand monsieur" a eu peur des conséquences qu'auraient pu avoir ses aveux :?: