Interview de Mick

Avec Nicolas Vogondy, Laurent Lefèvre et Benoît Vaugrenard, Mickaël Buffaz a animé les 160 premiers kilomètres du GP de Plouay remporté par Thomas Voeckler. Retour sur la journée du coureur Cofidis.

Par Dominique Turgis (à Plouay)

Avant le départ du GP de Plouay, Mickaël Buffaz erre dans le village départ à la recherche du podium de signature. A cet instant, il s'inquiète pour ses jambes qui ne sont pas là. "Après le Tour de l'Ain, j'ai un peu déconnecté. Cette semaine au Tour du Poitou-Charentes je n'étais pas bien du tout, j'avais mal aux jambes au bout de cinq kilomètres" explique le coureur Cofidis à Cyclismag.

PARTI POUR FAIRE L'EQUIPIER

Des mauvaises sensations qui n'enlèvent pas l'esprit d'équipe à Mickaël Buffaz. Il sait qu'il doit travailler, comme toute l'équipe pour le sprinteur maison, Chris Sutton. C'est avec cette idée en tête qu'il attaque au premier passage de la côte de Ty-Marrec. "Je pensais faire la guerre un tour mais pas 200 bornes !" Rejoint par Benoît Vaugrenard, Laurent Lefèvre et Nicolas Vogondy, le quatuor de tête fait le trou sur le tour qui suit. Les hommes de tête comprennent vite que le peloton leur accorde un bon de sortie et ils vont tenter de le lui faire regretter.
Le quatuor de tête est composé de spécialistes des échappées au long cours sur les courses par étapes mais sur un circuit comme Plouay la tactique est différente : "On ne peut pas se permettre de jouer avec le peloton. Il faut toujours rouler et surtout, trouver le bon rythme." Le bon rythme ce n'est pas d'être à 100 % "sinon on se serait épuisé au bout de 100 bornes. Nous avons quand même bien roulé puisque le peloton a commencé à s'affoler quand notre avance a grimpé." En effet, le rythme de l'échappée assure plus de huit minutes d'avance aux quatre coureurs. Le peloton, d'abord sous l'impulsion des Saunier Duval de Mori, embraye et l'écart commence sa descente. Jusqu'à ce que l'avion de chasse Jens Voigt tirant dans son passage Lastras, Quinziato, Fedrigo, Charteau, Wegmann et Vandenbergh, rapplique à 50 kilomètres de l'arrivée.

[color:4358=#f97b51:4358]« SI J'AVAIS EU LA FORME DU TOUR DE L'AIN »

"C'est là que je me suis épaté. Pouvoir tenir pendant deux tours et demi après tous les kilomètres devant." Dans l'avant-dernière ascension de Ty-Marrec, il trouve encore du jus pour résister à l'accélération de Fabian Wegmann avant de coincer définitivement dans la côte du Lézot , la première du circuit.
C'est là aussi que viennent les premiers regrets pour Mickaël Buffaz. "Aujourd'hui, j'ai eu un coup de chance. Je suis parti simplement pour faire mon travail d'équipe, sans avoir de super jambes. Il a fallu que la chance tombe un jour où je n'étais pas très bien. Avec ma forme du Tour de l'Ain, je peux vous assurer qu'ils auraient mis du temps à venir me chercher. Je découvrais le nouveau circuit et la nouvelle bosse convient bien à mes qualités."
Buffaz rejoint, les Cofidis ne baissent pas les bras. Derrière le trio Voigt, Lastras et Fédrigo, Bradley Wiggins relance le peloton. Une fois la jonction faite dans la dernière ascension de Ty-Marrec, à cinq kilomètres, Amaël Moinard, sur sa forme du Tour d'Allemagne, a tenté crânement sa chance, réattaquant même après avoir été revu une première fois. Et sur le contre, Thomas Voeckler part à la conquête de la deuxième victoire des Bouygues Télécom dans une classique ProTour.

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Photo : Mickaël Buffaz
Crédit : Régis Garnier - www.velofotopro.com