Interview de mick

Mickael. Pourquoi avez-vous quitté l’équipe Agritubel en fin d’année 2006 ?

Tout simplement parce que j’ai eu une proposition de l’équipe Cofidis qui était très intéressante. D’un point de vue sportif, intégrer une équipe ProTour, cela est toujours plus valorisant. Cela permet surtout de pouvoir faire des courses d’un meilleur niveau et j’avais envie de voir ce que cela pouvait donner à l’échelon supérieur.

D’un point de vue du salaire, avez-vous eu une grande différence ?

Il y a une différence, ce qui fait que l’on n’hésite pas entre une équipe comme Cofidis et une équipe Continentale Pro.

Cela fait presque neuf mois que vous êtes au sein de l’équipe Cofidis. Pourriez-vous nous dresser un premier bilan ?

Pour moi, l’essentiel du bilan est positif. En effet, j’ai trouvé au sein de l’équipe Cofidis ce que je cherchais, et que je n’avais pas trouvé ailleurs, à savoir le suivi des coureurs et le sens de l’organisation. Ce qui m’a beaucoup surpris, et que je n’imaginais pas, c’est que même au sein d’une formation ProTour, il peut y avoir un esprit plus ou moins familial. Cet esprit familial m’a beaucoup aidé cette saison afin de pouvoir progresser. Ce point là était pour moi très important.

Parmi vos 4 directeurs sportifs, Alain Deloeuil, Bernard Quilfen, Francis Van Londersele et Lionel Marie, avec lequel avez-vous le plus de d’amitié ?

Je pense que l’on ne peut pas parler d’amitié au sens propre du terme car je considère ma position chez Cofidis comme un travail, donc pour moi, c’est avant tout une relation de travail que j’ai avec les directeurs sportifs. Par contre, si on parle d’affinité, là, je dirais Lionel Marie.

Pourriez-vous nous parler de votre saison 2007 ?

Ma grande satisfaction de la saison a été ma sélection au Tour d’Italie. Je n’avais jamais participé à un grand tour et Cofidis m’a donné ma chance. Sur le Giro, je me suis très bien comporté et j’ai même réussi à être le second coureur à posséder le plus grand nombre d’échappées (deuxième des sprints intermédiaires). En conclusion, sur ce Tour d’Italie, et ce pour une première apparition sur un grand tour, j’ai fait autre chose que de simplement participer. Pour le reste, j’ai réussi à être présent sur l’ensemble de la saison, et tout particulièrement sur les épreuves de la Coupe de France Crédit Agricole. L’équipe Cofidis a fait de cette Coupe de France un objectif pour moi. Pour terminer, je dirais que ma première saison chez Cofidis est très très positive.

Quels sont les points que vous aimeriez améliorer en course ?

Pour ma part, je me donne toujours à 100 %. Il faudrait que j’aie un peu plus de retenue dans les courses, être moins en avant, que je prenne le temps d’analyser la course et de moins me jeter dans la bataille tout de suite. Néanmoins, je pense que le fait de parfois me jeter de suite dans la course a certainement aidé l’équipe à certains même s’il serait bon que je me réserve un peu plus afin d’apporter encore plus à l’équipe Cofidis.

Quel est votre souhait pour la saison à venir, sachant qu’il vous reste une année de contrat avec Cofidis ?

Mon souhait, pour la saison 2008, serait d’être dans la présélection pour le Tour de France. Cette présélection prouverait avant tout que l’équipe Cofidis a confiance en moi et que j’aurais encore franchi un nouveau palier dans ma carrière. Pour bien débuter ma saison, il faudrait que je sois en forme un peu plus tôt qu’à l’habitude afin de pouvoir enfin décrocher une belle victoire. En tout cas, elle serait la bienvenue car je tourne autour depuis trois années et notamment au Tour de l’Ain où je loupe de peu la victoire depuis deux saisons. Gagner dans sa région n’a jamais était facile et à l’inverse, courir chez soi à la maison motive encore plus.

Comment avez-vous réagi au retrait de l’équipe Cofidis sur le Tour de France ?

Mon premier sentiment a été la peur. Que l’équipe s’arrête définitivement. Pour Monsieur Migraine, le PDG de l’équipe Cofidis , cela fait déjà deux ou trois fois qu’il se relève d’affaires pas très saines. Pour ma part, je ne sais pas si, à sa place, j’aurais eu le courage de repartir. En tout cas, je voudrais dire : «Merci Monsieur Migraine pour tout ce que vous faites pour nous et pour votre confiance à notre égard».

Quel est votre programme de fin de saison ?

Ma saison s’est terminée au Grand Prix d’Isbergues. Donc, sauf incident de dernière minute ou cas de force majeur dans l’équipe, ma saison est terminée.

Comment allez-vous passer votre hiver ?

Tout d’abord, le 20 octobre, j’organise la «Gentleman des Mures Mickael Buffaz». La particularité, c’est que des copains coureurs professionnels seront là afin de renouer sur le principe de la gentleman des années 1950-60 en associant un coureur professionnel à un jeune coureur. Je souhaite recréer ce qui s’est passé à l’époque où j’ai commencé à faire du vélo. Lors de ma première course, j’étais associé à un pro et, après cette épreuve, le soir dans mon lit, j’en ai rêvé. Grâce à cette gentleman, je me suis mis à faire du vélo et à être là où je suis maintenant. Le but de cette manifestation est de transmettre ma passion à quelques jeunes. Chaque année, par l’intermédiaire de cette épreuve, je pense que mon pari sera gagné.

Où va-t-elle se dérouler ?

L’épreuve va se dérouler à Saint Bonnet de Mures, à environ 15 kilomètres à l’est de Lyon en direction de Chambéry presque sur le bord de l’autoroute.